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Cet article a été rédigé par M. Pierre Gouhier, qui habitait  Crouay et était historien  – professeur à l’Université de Caen.

L’Eglise

 

L'église de Crouay

L’église de Crouay

Architecture

L’église de Crouay a été fondée avant le IX° siècle (invocation à saint-Martin), mais il ne reste rien de visible de cette époque. Lors de la conquête scandinave, l’église est tombée dans le domaine du duc de Normandie, Robert I de Normandie († 22 juillet 1035, à Nicée, âgé de 33 ans environ), 6° duc de Normandie (1027), dit le libéral ou le magnifique, donne, ou restitue à l’abbaye de Cerisy: l’église du lieu dit Crouay avec toutes les dîmes « Ecclesiam in villa quæ dicitur Croey cum omni decima ».A la veille de la Révolution, l’abbaye de Cerisy possède encore la dîme (un tiers revient au curé desservant).
Probablement au XI° siècle, à la suite de cette donation, le bâtiment est reconstruit, mais il n’en subsiste que les murs.
Au XIII° siècle, est édifié le portail ouest; le chœur de deux travées avec chevet droit, reçoit une voûte (par la suite, les colonnes supportant les arcs en cintre brisé, ont été épannelées pour gagner de la place); les deux premiers étages du clocher sont édifiés.
Au XVII° siècle vraisemblablement, est construit (ou restauré) l’étage du clerestory et le toit en bâtière, grâce au testament de Jean du Moncel († 14 février 1630), curé de Crouay.
En 1905, l’église reçoit un pavage à fleurs de lys et les fenêtres romanes sont remplacées par des fenêtres néo-gothiques avec les vitraux actuels.

 

Mobilier

Fonts baptismaux

La cuve octogone en pierre, ornée sur chaque panneau d’une arcade surbaissée en accolade, est de la première moitié du XV° siècle.
Bas-relief
A l’extérieur, sur le mur, près de la porte méridionale, se trouvait, dans un encadrement très élégant du XVI° siècle à pilastres et fronton,une inscription en lettres gothiques un peu frustres qui a été déposée au Musée de la Société des Antiquaires de Normandie et un bas-relief représentant un orant accompagné de ses enfants qui a été reposé dans le mur nord du sanctuaire.

Statue de saint Martin

Statue de Saint Martin

Statue de Saint Martin

 

 

 

Le thème de saint-Martin à cheval partageant son manteau pour vêtir un pauvre est très répandu en Occident. La statue est vraisemblablement de la fin du XV° siècle, repeinte à la fin du XVIII° siècle.
Une sculpture sur bois d’un Christ en croix, du XVII° siècle, constituait le vestige d’une poutre de gloire entre la nef et le chœur; il a été replacé derrière l’autel principal.

 

 

 

Inhumation dans l’église

Jusqu’à la fin du XVIII° siècle, les paroissiens étaient enterrés dans le sol de l’église; une inscription dans le mur pouvait, pour certains d’entre eux, en porter témoignage.
Deux inscriptions subsistent :

1°: Dans le chœur, l’inscription obtituaire de Jean du Moncel († 14 février 1630), restaurateur du clocher de l’église.

ASTA VIATOR
CY DEVANT GIST LE CORPS
DE VENERABLE PRESTRE CUR[é]
DE CEANS BOUCLIER
DE LA FOY VAINCEUR DE LHERE
SIE M° JEAN DU MONCEL
QUI DECEDA LE 14 DE
FEVRIER 1630 DIEU
AIT SON ÂME PRIEZ POUR ELLE
accompagnée d’une inscription latine:
ECCE SACERDOTUM SOL OCCIDIT ECCE SUPINA
PLEBIS IN ADVERSIS GAUDIA TOTA JACENT
MERGITE VOS LACHRYMIS TANTI PASTORIS ALUMNI
PLANGITE CANTORES GLORIA VESTRA TACET
NON POTIS EST CORAM REDIVIVUM SISTERE FLETUS
REDDERE FELICEM TRISTIA VOTA QUEUNT
SINGULIS ANNIS CELEBRABITUR EJUS OBITUS
DIES TRI… CUM MISSIS SCILICET 14 FEB
PARITERQUE JUNII 12 HIS ET ALIIS
… ORATE PRO EO

2°: Dans la nef, l’incription funéraire de Philippe du Moncel († 26 septembre 1626) et de son épouse, Jeanne Le Cour († 12 juin 1654).

JESUS : MARIA : JOSEPH
CY-DEVANT REPO
SE. LE CORPS : de JEA
NE. LE COUR FE[M]ME
DE FEV Me PHILIPPE
DU MONCEL LEQV
EL / DECEDA : LE 26 DE
SEPTE[M]BRE 1626 ET E
LLE LE 12 DE JVI[LLET] L’A[N] 1654
PRIES DIEU P[OUR] L[EURS] AMES
MARCHE PASSANT OU DIEU TE CONDUIT
ET PENSE EN TOY QUE LE TREPAS TE SUIT
VITA DIU MIHI PŒNA FUIT : ME NULLA VOLONTAS
INCITAT UT CUPIAM LONGIUS ESSE SUPER
MORS MELIOR VITA CERTA MIHI MENTE VIDETUR.
QUÆ REDIMIT CUNCTIS PECTORA FESSA MALIS

Inhumation dans le cimetière

Croix hosannière

La croix hosannière

La croix hosannière

La croix du cimetière est dite hosannière car, à la procession du dimanche des Rameaux, les fidèles venaient placer un rameau de buis ou de laurier le long de la croix en chantant « hosannah… »
Les plus anciennes tombes du cimetière datent du début du XIX° siècle, dont celle de Jean Sally, le curé constitutionnel de Crouay.

Monument aux morts

Le monument aux morts

Le monument aux morts

Dans les années qui suivent le premier conflit mondial, est bâti un cénotaphe, ou monument aux morts pour les enfants de Crouay morts pour la France. Sur ce monument, seront également inscrits les noms des morts de la seconde guerre mondiale et de la guerre d’Indochine.

Statue de bronze

La statue de bronze : le soldat

La statue de bronze : le soldat

 

 

 

 

 

Trouvant le monument aux morts trop modeste, les parents de Louis Marie décident de surmonter son tombeau d’une statue de bronze représentant un soldat tenant le drapeau.